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22# La ferme de la Sauzy : un hiver en montagne

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Ferme et colocation rurale
Plan-de-Baix, dans la Drôme
Année de création : 2018
9 personnes
Élevage de chevaux à monter, hébergement équestre, accueil en camping, restauration rapide, maraîchage
Valeurs : le cheval, faire découvrir la région
Période de présence : 80 jours de décembre 2021 à février 2022
Distance à vélo depuis le précédent lieu : 32 km
Accueil : location, camping, woofing éventuel sur demande

Un décor grandiose

Montagnes falaises Vellan Vercors
Ciel soleil neige
Ferme de la Sauzy
Agriculture
Élevage de chevaux cheval
Colocation rurale
Plan-de-Baix Drôme Auvergne Rhône-Alpes
Roulotte habitat léger tiny house
Vue depuis la montée du Vellan

Après plusieurs tentatives pour me sédentariser le temps de l’hiver, j’ai enfin trouvé une roulotte à louer sur la ferme de la Sauzy, sur les contreforts du Vercors. En contre haut de plusieurs bâtiments de ferme en vieille pierre, une authentique roulotte, bien que montée sur un châssis de route, m’a accueilli pendant 80 jours. A mon arrivée début décembre, la neige recouvrait déjà les lieux offrant un paysage hivernal magnifique. A une centaine de mètre de là se dresse l’une des nombreuses barres rocheuses qui constituent le massif du Vercors et qui se nomme le Vellan. Cette impressionnante falaise de 120m de haut au sommet de laquelle des sentiers et aussi une petite route permettent de monter offre un spectacle grandiose sur le village de Plan-de-Baix et sur les promontoires rocheux qui dans une direction se superposent sur 11 horizons successifs jusqu’à perte de vue. J’aurai l’occasion d’arpenter cet endroit de nombreuse fois sous un ciel parfaitement pur et un soleil ardent et j’en profitais souvent pour me recueillir au pied de l’immense croix métallique qui orne la partie la plus élevée.

L’expérience de l’habitat léger

Montagnes falaises Vellan Vercors
Ciel soleil neige
Ferme de la Sauzy
Agriculture
Élevage de chevaux cheval
Colocation rurale
Plan-de-Baix Drôme Auvergne Rhône-Alpes
Intérieur Roulotte habitat léger tiny house cuisine
Le coin cuisine dans la roulotte

La roulotte est très bien. L’espace juste assez grand pour moi est constitué d’un côté cuisine-salle à manger et, dernière une étagère ouverte, un lit deux places. Tout au fond se trouver la salle d’eau avec ses toilettes sèches. Repeinte à l’extérieure dans des couleurs vives et mal calée sur ses pneus totalement à plat, la structure tangue quelque peu sur les côtés lorsque le vent souffle bien. Impressionnant au début et probablement insupportable pour certaines personnes, j’ai fini par trouver le moyen de supporter ces mouvements. Il me suffisait de m’imaginer… dans un train lancé à vive allure. Sans regarder dehors, l’illusion était parfaite ! Pour le chauffage, deux petits radiateurs à bain d’huile faisaient l’affaire. A l’inverse, les journées ensoleillés faisaient rapidement monter la température grâce à la double porte d’entrée vitrée orientée plein Sud et je pouvais tout à fait être en T-shirt à l’intérieur.

Une ferme, des habitant.es

La ferme est tenue par un couple, Anne-Clémence et Pierre qui, portés par la passion des chevaux, ont créer une activité d’élevage de chevaux à monter. Ils développent également l’accueil en camping, la restauration à la ferme et des produits issus du maraichage.

Vercors
Ferme de la Sauzy
Repas table banquet
Agriculture
Élevage de chevaux cheval
Colocation rurale
Plan-de-Baix Drôme Auvergne Rhône-Alpes
Roulotte habitat léger tiny house
Un repas collectif à la Sauzy

Il y a aussi une colocation dans la ferme et j’ai eu l’occasion de partager de bons moments avec ses membres. Les repas, les soirées et surtout les habitant.es sont très sympathiques. Il y a Brice et Aurélie qui partagent un petit appartement. Lui démarre une activité de fabrication d’objet avec des imprimantes 3D et des machines de découpe laser. Ils sont tous les deux très impliqués dans l’activité maraîchère. Laura quant à elle, travaille dans le numérique. Vincent, quinquagénaire de la bande, construit des scénographies pour les spectacles. Il aura la générosité de me prêter sa voiture, un énorme van jaune citron qu’il faut savoir maitriser dans les lacets qui mènent à la ville. L’isolement de la ferme et la différence d’altitude rendent difficile la circulation à vélo…  Et puis il y a Flora et Lissandro, très sympathiques. Sur la fin de mon séjour, une petite fête a été donnée en leur honneur pour fêter… leur mariage !

A l’intérieur

Vercors
Ferme de la Sauzy
Cuisine table habitants
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Élevage de chevaux cheval
Colocation rurale
Plan-de-Baix Drôme Auvergne Rhône-Alpes
Roulotte habitat léger tiny house
La préparation d’un repas collectif

A l’intérieur des bâtiments, plusieurs espaces sont aménagés, d’autres moins. La cuisine porte encore de nombreux témoignages du passé comme l’évier fait d’une seule dalle de pierre plate aux rebords bas et un plafond vouté. Lorsqu’une soirée se prépare, les discussions et l’activité bouillonnent dans une ambiance très vivante et très chaleureuse. Chaleureuse aussi car la plus par des plats sont cuits sur un piano de cuisine à bois, aussi appelé ‘boisinière’ qui participe à chauffer abondamment l’espace. Un des colocataires est menuisier dans un atelier des environs. Grace à lui, les chutes du bois utilisé pour la fabrication des placard, meubles ou étagères sont livré une fois par mois. Des petites baguettes de faible section en bois noble comme du chêne présentent encore des traces de découpe et s’amoncellent jusqu’au plafond dans la cuisine et aussi dans le salon à côté de l’insert. Leurs dimensions sont parfaites pour rentrer dans le petit fourneau de la cuisinière et leur qualité leur permet de se consumer lentement pour offrir une chaleur régulière. Malgré tout, le bâtiment n’est pas facile à chauffer et ces volumes de bois, impressionnants au début, disparaissent en quelques semaines.

La pièce suivante est un grand espace avec une partie salle à manger pourvue d’une immense table, colocation oblige, et d’un espace salon, les deux étant partiellement séparés par un bar. Au fond, une porte dessert les chambres privées et le second accès à l’extérieur.

Quelques nuages

Seulement voilà, l’ambiance n’est pas parfaite. A mon arrivée dans cette location, j’ai eu la désagréable surprise de découvrir que le gaz, élément indispensable à la cuisine, n’était pas compris dans le loyer. De même, les toilettes sèches, un concept qui ne me rebute en rien, nécessitaient des sacs (soi-disant) biodégradables et qui eux non plus n’étaient pas fournis. Cela me semblait pourtant intrinsèque au fonctionnement des toilettes et c’est au propriétaire de mettre à disposition des toilettes entièrement fonctionnelles. Anne-Clémence n’a rien voulu entendre lorsque j’en ai parlé avec elle et a même fuit la discussion. En plus de cela, le point de vidange du contenu des toilettes n’était pas clairement identifié et de surcroît masqué par la neige ce qui m’a valu de devoir déplacer ce que j’avais déjà jeter… Dernier élément : les évacuations des sanitaires, douche et évier, aboutissaient directement dans la nature sans aucun système de traitement. En plus d’être douteux sur le plan règlementaire, aucune mise en garde ne m’a été communiquée quant à l’usage exclusif de produit d’hygiène et d’entretien à faible impact écologiques. En somme, j’aurais apprécié être informé de toutes ces subtilités, peut-être pas dans la description du logement de l’annonce mais au moins lors de ma visite initiale quelques jours plus tôt. Je considère qu’il serait plus honnête envers tout locataire de procéder de cette façon plutôt que de « prendre la personne en otage » lorsque celle-ci vient pour s’installer. En étant informé à l’avance, la personne reste libre d’accepter ou non ces conditions alors que si elle l’apprend quand elle vient pour s’installer, elle n’a plus d’autre choix que de les accepter.

Je pense que tout est parti de là. Ces quelques points irritants survenus au début de mon séjour sont à l’origine d’une relation tendu entre Anne-Clémence et moi. Je reconnais que j’aurais dû prendre un temps pour dialoguer avec elle et mettre les choses au clair en espérant qu’elle ne fuirait pas à nouveau la discussion. Par la suite, une crise de confiance s’est installé et lorsque j’ai proposé mon aide pour effectuer quelques réparations où elles me semblaient nécessaires, Anne-Clémence et Pierre étaient retissant à me prêter les outils indispensables. De plus, étant locataire et non woofeur, mes envies de faire des choses pour eux étaient immédiatement rattrapées par un « A quoi bon ? … Je n’ai aucune obligation de faire ça pour eux… et je ne vais pas consacrer du temps et de l’énergie à ça alors que de toute façon je paie un loyer… »

Mais il ne s’agit pas d’une simple question pécuniaire. Dans presque tous les lieux que j’ai visités en tant que woofeur, la générosité [1] était véritablement une notion centrale. Dans les lieux où elle était palpable, j’étais heureux d’offrir mes talents aux personnes qui m’accueillaient et je réalisais souvent des petits travaux en plus de ceux qui m’étaient directement demandés. Ici, ce n’était pas le cas. La générosité n’avait pas cours en raison du loyer et même si je profitais de certaines soirées, la générosité venait plutôt des membres de la colocation que des propriétaires. Tout ceci ne faisait que renforcer ce sentiment d’« à quoi bon ? »

Une mise au point

Pour finir sur ces aspects peu positifs, Anne-Clémence et Pierre ont fini, un mois et demie après mon arrivée, par amener un temps de discussion avec moi. La teneur des propos était à la fois pour reconnaitre cette crise de confiance entre eux et moi et aussi pour me dire que ma présence dans les parties commune n’était plus désirée. En effet, jusqu’à maintenant, bien que ne faisant pas parti de la colocation, je me considérais comme légitime dans l’utilisation de la salle à manger à des horaires convenables comme le milieu d’après-midi. Après tout, j’étais locataire comme les autres membres de la colocation et bien que mon logement ne soit pas physiquement dans les bâtiments de la ferme, j’étais dans la même situation que Aurélie et Brice ayant eux aussi un logement complet. De plus, j’avais besoin d’occuper cet espace (voir plus bas). Dans tous les cas, ce point aurait dû lui aussi être clarifié le plus tôt possible. Au-delà de ça, ma seule présence semblait les gêner. Ils étaient désagréablement surpris de constater ma présence à la grande table en train de travailler sur ordinateur alors que je n’étais pas présent lors de leur précédent passage…

Indépendamment de mon cas, ils ont fini par m’exposer la conception atypique qu’ils avaient de l’usage des parties commune dans leur colocation. Pour eux, lorsqu’une personne est présente dans les parties communes, le salon par exemple, les autres colocataires doivent s’abstenir d’utiliser eux aussi le salon et préférer se retirer dans leurs espaces privées. C’était comme si la personne, par sa seule présence, privatisait de fait l’espace commun. Dans la conception commune des choses, les espaces communs sont par définition à l’usage de tous et toutes et à tout moment. Les premiers arrivés n’ont pas un droit privilégier à utiliser cet espace et si une autre personne souhaite occuper les lieux, elle en a autant le droit que la première personne. Si celle-ci souhaite rester isolée, elle se retire dans ses espaces privés, seuls espaces où elle peut aspirer à être véritablement seule.

Bref, même si ce temps d’échange était bienvenu, je n’ai pas la sensation qu’il soit véritablement parvenu à supprimer les tensions. Avec le recul, je ne pouvais m’empêcher de penser que le fait de payer un loyer rendait, de fait, la situation tendue.

Valoriser mon expérience

A l’origine, partagé mon vécu et les connaissances acquises pendant ce voyage ne faisait pas parti de mes objectifs. Mais aux vues du savoir emmagasiné, des interviews réalisées et des expériences vécues qui me renseignaient sur le fonctionnement des écolieux et de l’être humain en général, j’ai fini par me dire qu’il serait dommage de ne pas partager cela au plus grand nombre. Ayant du temps devant moi pendant cette période hivernale, j’ai donc entrepris la rédaction des articles sur les lieux visités et, avec l’aide de Brice, la création d’un site internet pour les partager. Je n’avais pas emporté d’ordinateur avec moi, seulement ma tablette. Au début, j’ai emprunté l’ordinateur de Vincent pour pouvoir faire tout cela. Mais je me suis vite rendu compte que ce n’était pas pratique et qu’avoir mon propre matériel me semblait nécessaire, d’autant que mon ordinateur personnel venait de fêter ses 16 ans ! Et le dernier entretient avec mes logeurs rendait difficile la poursuite de ce travail sur l’ordinateur de Vincent dans les parties commune de la colocation… Je me suis donc résolu à aller à Crest pour acheter un nouvel ordinateur simple pour pouvoir continuer à valoriser mon expérience. C’est celui que j’utilise pour écrire ces lignes.

Château Pergaud

Château Pergaud
Allex Drôme Auvergne Rhône-Alpes
18ème siècle
Collectif écolieu
Une façade du château Pergaud

La Drôme est vraiment un foyer très vivant autour des écolieux, de l’entraide et du lien entre ses habitant.es. J’ai donc profité de cette pause pendant mon voyage pour rayonner autour de mon point d’encrage et aller à la rencontre de cet esprit collectif. Ainsi, j’ai pu me rendre au Château Pergaud, un écolieu qui s’est ancré dans un château acheté par une vingtaine de personnes. Comme un séjour en tant que woofeur n’était pas possible, j’ai profité d’une soirée de bal traditionnel, évènement fréquent dans la région, pour aller à la rencontre de ce projet. J’ai été très bien accueilli par Camille qui m’a permis de dormir sur place et qui s’est prêté au jeu de l’interview le lendemain matin. Comme une séance de danse-contact avait lieu à 11h, je ne reparti qu’après le déjeuner. J’ai donc pu vivre deux expériences totalement nouvelles pour moi, la plus déconcertante étant bien sûr la danse-contact puisqu’il s’agit de se mouvoir (au début, ça ne ressemble en rien à de la danse) en contact physique avec l’autre tout en sachant que ce contact peut concerner n’importe quelles parties du corps…

Lomézon

Dans la même intention, j’ai aussi participé à la journée de visite de Lomézon, l’habitat partagé « jumeau » d’Habiterre (20#) dans une version moins pentue. Même localisation, même concept, même philosophie, même mutualisation et même architecture pour ces 23 habitant.es réparties dans 3 bâtiments. Malheureusement, n’ayant passé que quelques heures et un repas partagé avec eux, il m’est difficile de juger de la qualité des rapports humain ainsi que du bon fonctionnement organisationnel et décisionnel du groupe.

Citoyens, citoyennes…

Parmi les autres expériences que j’ai souhaité faire, il y a la participation en tant qu’observateur à la réunion du conseil municipal de Plan-de-Baix, réunion à laquelle tout citoyen est autorisé à participer. Comme à mon habitude, je note plein de choses dans mon petit carnet, plus sur la forme que sur le fond. Entouré de 5 personnes, Monsieur Daniel COTTON, homme d’une soixantaine d’années et maire de la commune, anime la réunion. Les sujets de l’ordre du jour qui ont été au préalable affichés publiquement s’enchaînent : saisi des dossiers de demande de subvention sur internet ; désamiantage et réfection du toit de l’ancienne poste ; litige à propos de la présence d’une tiny house sur un terrain ; devenir d’un bassin en pierre à proximité de la Sauzy, … des sujets somme toute classiques pour une commune de 160 habitant.es. Le traitement de chaque sujet se déroule à peu près de la même façon : le maire introduit le sujet ; une personne apporte des compléments ; la décision à prendre est exposée, souvent par le maire ; les personnes qui ont quelque chose à dire sur le sujet s’expriment ; la discussion s’engage… puis s’effiloche et se ceindre en plusieurs discussions jusqu’à ce que le maire recadre les choses et enfin, le conseil procède au vote à main levé pour prendre la décision. Le groupe est plutôt efficace et une petite dizaine de sujets est traitée en deux heures et demie. Je suis contant de cette nouvelle expérience qui, après tout, s’inscrit tout à fait dans la gestion d’un collectif de vie.

On the road again !

Montagnes falaises Vellan Vercors
Ciel
Plan-de-Baix Drôme Auvergne Rhône-Alpes
Plan-de-Baix au pied du Vellan

Pour me tranquilliser sur l’enchaînement des prochaines étapes de mon voyage, je profite des dernières semaines à la Sauzy pour prendre contact avec les lieux que je souhaite visiter et mon futur itinéraire se dessine au fil des réponses : plusieurs autres étapes dans la Drôme et le relief du Sud-Est m’attendent. Sur la fin de mon séjour, je m’efforce de reprendre un certain entrainement physique à base de course à pied et de petites sorties à vélo pour réhabituer mon corps aux longues journées à vélo qui m’attendent et ainsi reprendre le rythme de l’itinérance. Mais à quelques jours du départ, alors que je commençais à passer en revu ma monture et la remorque, saisissant à pleine main la tige du fanion orange fluo sortie du fond de ma remorque, je l’ai refixé verticalement dans son support avec ce bruit caractéristique. C’est alors qu’un frisson m’a parcouru tout le corps. Ce geste en apparence simple me disait clairement : « Ça y est, c’est reparti ! »


[1] Générosité : « disposition à donner plus qu’on n’est tenu de donner et à recevoir moins qu’on pourrait réclamer. » d’après Wiktionnaire

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2 commentaires

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